Comment fonctionnent les addictions ?
La science a énormément évolué au cours des dernières années et notamment grâce aux neurosciences. Les addictions font bien entendu partie de leur domaine de recherche et il en ressort qu’au niveau de notre cerveau une addiction comporte principalement 3 phases :
- Le signal (élément qui déclenche le comportement),
- La routine (l’addiction en tant que telle)
- La récompense
Et finalement, contrairement à que l’on pouvait penser au départ, l’addiction n’est pas enracinée par la « routine » mais bien par le déclencheur et la récompense. Donc la première étape, je dirais même le point de départ avant tout changement, pour se défaire durablement et profondément d’une addiction, c’est de bien comprendre que notre cerveau a besoin « d’un signal » pour reconnaître l’addiction, et ensuite qu’il a besoin de la fameuse « récompense » pour bien confirmer son modèle de routine. Il est important de noter également qu’une addiction entraine quasi systématiquement une gratification immédiate.
Les habitudes et les automatismes
Les habitudes ou les automatismes (on peut parler aussi de conditionnement dans certains cas) sont essentiels à notre vie. Nous ne pouvons pas faire autrement que de mettre en place des automatismes car sinon notre cerveau serait incapable de gérer. On dit généralement que notre cerveau est capable de gérer 5 à 6 taches simultanément au maximum. Au-delà de cela, il y a comme une saturation qui s’installe et la personne perd complètement pied.
Prenons l’exemple d’un voyage dans une grande mégalopole que vous découvrez pour la première fois. N’avez-vous pas remarqué à quel point vous êtes épuisé à la fin des premières journées ? Alors bien sûr vous visitez, vous marchez et c’est normal. Mais au-delà de cela, vous n’avez surtout aucun repère, aucun automatisme dans cette ville. Votre cerveau est en mode éveillé, super actif en permanence car il ne peut se reposer sur aucune habitude.
Donc en réalité, bon nombre d’automatismes sont positifs et nous permettent d’organiser plus aisément les tâches dans notre cerveau. Certaines habitudes sont même des tâches difficiles pour notre cerveau et elles se simplifient quand elles deviennent des routines (comme conduire par exemple). Ceci permet à notre cerveau de laisser la place à de nouvelles prises de décisions et aux choix vitaux. Mais parfois, certaines habitudes dont on n’a plus besoin se sont ancrées tellement en profondeur que consciemment et malgré tous nos efforts il nous paraît impossible de pouvoir nous en défaire.
Deux instincts opposés qui cohabitent
L’être humain est doté de deux instincts de survie totalement différents
- Le court terme : La partie de nous plutôt impulsive
- le long terme : La partie de nous qui pense plutôt aux objectifs à long termes, à nos valeurs et qui arrive parfaitement à prendre le recul nécessaire pour envisager notre vie dans son ensemble.
En somme il est totalement légitime de se sentir pris entre ces deux parties de nous-même qui coexistent à l’intérieur de nous. Pour arriver à bout d’une addiction, les conseils sont nombreux mais sont surtout très peu porteurs de résultats sur le long terme.
En effet, on a tous déjà été confronté au moment où on finit par « craquer » et « replonger » dans son addiction. Et malheureusement, à ce moment-là le cercle vicieux s’installe :
- Culpabilité
- Sentiment de manque de volonté
- Besoin de quelque chose pour faire face à cette situation
- Abandon face à son addiction
En réalité, il faut savoir que la volonté n’a strictement rien à voir avec l’arrêt d’une addiction. Si vous tentez de lutter contre votre addiction en misant tout sur votre volonté, vous êtes à terme voué à l’échec. Ca pourra prendre quelques heures, quelques jours, ou même quelques mois mais la finalité sera toujours la même : la rechute ! Pourquoi ? Tout simplement parce que nous ne sommes pas armés pour lutter contre la récompense ou le déclencheur. Ils auront toujours le dessus sur nous.
Comment faire alors pour stopper une addiction ?
En premier lieu, il faut mettre le doigt sur les déclencheurs potentiels et travailler sur les liens que notre inconscient a mis en place entre : les déclencheurs et l’addiction. Si on essaie juste de mettre fin à une habitude, sans travailler sur ses déclencheurs, on va juste créer un vide qui deviendra très rapidement un manque puis un besoin. Le potentiel de rechute dans ce cas de figure est quasiment de 100%. Il est important de travailler aussi sur la récompense en supprimant également le lien inconscient qu’il y a entre l’habitude, l’automatisme mis en place et la récompense.
Prenons l’exemple de la cigarette. Beaucoup de clients me disent que fumer une cigarette à la pause ou en fin de journée lorsque les enfants sont couchés, c’est leur moment de plaisir. En réalité, la cigarette n’a rien avoir avec le plaisir (parce qu’elle sert aussi quand on est stressé, quand on a fini de manger, quand on est seul, quand on fait la fête, etc…) c’est le moment qui représente le plaisir. C’est l’instant que l’on s’accorde à soi-même qui crée le contexte du plaisir. Par contre l’inconscient a créée cet ancrage que la cigarette représente le plaisir !
En quoi l’hypnose thérapeutique est un outil très efficace
La manière dont je procède pour vous libérer de vos addictions est finalement assez simple. Soit je travaille sur le besoin qui se cache derrière l’addiction (besoin d’amour, d’appartenance, d’autonomie, d’estime, de réussite, etc…) soit je travaille sur l’automatisme en tant que tel afin casser l’ancrage inconscient entre l’addiction et la récompense.
Il n’y a pas vraiment de règle préétablie puisque chaque personne est différente, chaque personne a son vécu, son expérience, son éducation et ce serait une parfaite erreur de croire qu’il existe une recette magique qui fonctionne de la même manière avec tout le monde.
Chaque séance d’hypnose est sur mesure et complètement adaptée à la personne. C’est pour cette raison que les séances d’autohypnose sur le Internet ne fonctionnent pas (ou pas dans la durée) parce qu’elles ne sont pas personnalisées. Les addictions sont gérées par notre cerveau émotionnel, le cerveau limbique auquel on a principalement accès sous hypnose. Elles dépendent donc, non pas d’une réflexion (sinon vous auriez arrêté depuis longtemps n’est-ce pas ?), mais bien d’un ressenti. Raison pour laquelle, l’hypnose est bien plus efficace que toute autre thérapie pour se libérer d’une addiction.